Nantes U' aux JO Paris 2024 ! Louise, étudiante et vice-championne d'Europe de 400m haies

[Portrait réalisé en mai 2024]
Photo : Louise Maraval par ©Clack David Gallar

Originaire de Vendée, la jeune Louise Maraval commence le sport très jeune, à l’âge de trois ans. Son premier amour sportif n’est pas l’athlétisme, mais la gymnastique, qu’elle pratiquera jusqu’à ses 18 ans. À 10 ans, elle exprime le souhait d’essayer autre chose et commence l’athlétisme avec une amie. « Au lycée, je suivais un cursus classique, je n’ai pas fait de sport études, je pratiquais pour le plaisir avant tout. J’ai démarré les compétitions à 15 ans, je n’étais pas forcément la meilleure. Petit à petit, mon niveau a augmenté et j’ai commencé à me projeter en haut niveau ».  Pendant 8 ans, Louise suit ses cours au lycée et pratique les deux disciplines en parallèle :

« il fallait être très organisée, mais j’aime ce rythme ! ».

En 2018, la jeune athlète fait sa première sélection via l’UNSS (union nationale du sport scolaire) et participe aux Gymnasiades, au Maroc. L’année suivante, elle dispute ses premiers championnats d’Europe en junior en été, avant de faire sa rentrée en licence 1 à l’UFR STAPS.

« Concilier sport et études, c’est faisable ! »

À son entrée à Nantes Université, elle décide de se consacrer à l’athlétisme. « En licence, je n’étais pas dans le dispositif « sportif de haut niveau ». À la fin de la licence 3, j’ai commencé à en ressentir le besoin, il me fallait plus de temps pour mon sport ». En master, Louise opte pour un accompagnement personnalisé lui permettant de concilier sport et études : « j’ai choisi de dédoubler mes années, c’est-à-dire que je fais mon master 1 en deux ans. J’ai une partie des cours la première année, et le reste la deuxième année. L’équipe pédagogique m’a bien accompagnée pour choisir les cours que je suivrai cette année et la suivante. Ce n’est pas un choix anodin car cela retarde mes études, mais je ne regrette pas du tout, cela me permet de ne pas choisir entre les deux ! ».
Louise en a conscience, sa carrière sportive nécessite de l’organisation :

« on a moins de temps pour travailler que les autres, mais concilier sport et études, c’est faisable ! Il faut communiquer, solliciter l’accompagnement qui nous est proposé, on trouve toujours des solutions ! ».

« Depuis peu, le rêve des JO est réalisable »

Après une année de pandémie à l’arrêt en 2020, Louise Maraval décroche la 8e place au 400 mètres haies individuel aux championnats d’Europe et la médaille d’argent en relais 4x400 mètres en 2021. Deux ans plus tard, elle y décroche la médaille d’argent en individuel et remporte l’or avec l’équipe de France au relais 4x400 mètres. Si 2024 est une année olympique, les échéances ne manquent pas en athlétisme : «il y a un gros enjeu cette année, mais il y a beaucoup d’évènements chaque année : les championnats du monde en mai, d’Europe en juin… Et les jeux en juillet, cette année ! ». Pour ce mois de juin, Louise peut se féliciter d'avoir décroché la médaille d'argent aux championnats d'Europe !
Participer aux JO, Louise en rêve depuis petite :

« bien sûr, je les regardais quand j’étais petite, et depuis peu ce rêve est réalisable ! Mais l’année olympique ne veut pas dire révolution de la pratique : on continue toujours quoiqu’il arrive. Je m’entraîne comme d’habitude 8 à 9 fois par semaine, avec un repos complet le dimanche, des temps de récupération et de kiné ».

Quant aux sélections pour cet été, rien n’est encore joué. Il faudra attendre début juillet pour connaître les sélections aux jeux d’été :

« cela ne m’inquiète pas trop de le savoir tard. Il y a plusieurs objectifs pour cet été, et les jeux en font partie. Les JO à Paris, on ne les aura qu’une fois ! »